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  TIFINAGH
 
DEFINITION TACHELHIT
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La tachelhit (chleuh en arabe) est la langue berbère parlée par les Chleuhs ou 'Ichelḥiyen'. La langue tachelhit est la plus importante langue berbère du Maroc par le nombre de locuteurs et par l'ampleur de son extension. Elle est appelé tasousit par les locuteurs de la tamazight du sud-est marocain pour la distinguer de leur langue qu'il dénomment aussi tachelhit, mais l'intercompréhension entre ces deux langues n'est pas complète.

La tachelhit est parlé au Maroc méridional sur une zone s'étendant des pentes nord du Haut Atlas aux pentes méridionales de l'Anti-Atlas, liées à l'ouest par l'Océan Atlantique.
La limite orientale de l'aire de la tachelhit est délimité par l'axe Demnat-Ouarzazate; au-delà de cette limite commence l'aire de la tamazight.
La région du Souss est le centre névralgique de l'aire d'expansion de la tachelhit.

La tachelhit est connu pour sa littérature orale riche. La littérature écrite en caractère arabe est apparu à partir de la deuxième moitié du seizième siècle dont Mohamed Awzal (1680-1749) était le poète le plus prolifique de la tradition littéraire tachelhit.


L'ALPHABET TIFINAGH
La langue des signes reprend ses droits

L'alphabet tifinagh n'est autre qu'un forme moderne de l'alphabet lybique. Certains auteurs font remonter la date d'apparition de l'alphabet tifinagh jusqu'au 6ème siècle avant J.C., cependant la plus ancienne des inscriptions retrouvées en alphabet tifinagh, date seulement de 139 avant J-C. Il s'agit d'une inscription sur un temple indiquant que celui-ci fut construit au cours de la 10e année de règne de Micipsa, roi des Numides.


Caractères tifinagh en usage au Maroc
(IRCAM)





Symbolique du tifinagh

 
Chaque lettre contient une signification ésotérique qui renvoie au cheminement de l’être humain dans la vie et dans l’espace qu’il parcourt
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: ( a ) : Le point fondamental de la parole, l’élément initial de l’écriture et du langage, le son primordial, le point de départ de la quête du sens et du voyage.

: ( b ) : Le couple formant l’unité parfaite; les deux lèvres unies produisant le son ; mais aussi rupture et malédiction, séparation..

S : ( s  ) : Manifestation de la lumière irradiante du soleil, mais aussi présence centrale de l’homme dans l’univers ; il représente aussi la maison, la sécurité, l’équilibre et la stabilité.

: ( d ) : Symbolise l’effort tendu vers le but à atteindre, l’ascension du sommet, la flèche directionnelle.

: ( é ) : le pont de liaison entre deux étapes, entre deux êtres ; la jonction des âmes et des lieux.

F : ( f ) : Le passage étroit, la traversée périlleuse d’une gorge, ou d’une étape difficile de la vie.

G : ( g, comme grotte ) : Le va et vient entre deux lieux, départs et retours perpétuels, cycle répété des voyages.

I : ( i ) :les virages du sentier, les cassures de la vie, la route sinueuse qui nécessite la vigilance et le courage.

K : le nœud du parcours, le cul de sac, la difficulté rencontrée et contournée.

L : ( l ) : les deux sentiers parallèles ; le choix à prendre, par opposition à la notion du destin. Renvoie également à Illa, le Dieu suprême des Imazighens, Celui qui est, à la sagesse et au libre arbitre : chaque homme est libre de choisir le parcours de son destin, par opposition à la fatalité et à la résignation.

M : ( m ) : représente la sortie, l’issue toujours possible ; revoie également à la sagesse, à la puissance créatrice et fécondante de la parole.

N : ( n ) : la route droite tracée, mais également le souffle divin, l’ascèse.

R : ( r ) : le périple parfait, accompli sans difficultés, le retour vers le point du départ, mais aussi le cycle complet d’une vie. Renvoie également à la matrice terrestre, à la femme, refuge et sécurité.

T : ( t ) : le croisement des chemins, la rencontre entre les hommes, mais aussi la jonction du spirituel ( axe vertical, créateur ) et du monde matériel ( axe horizontal, la création ). Renvoie à une divinité, Iette, déesse de la fécondité .

Y : ( y ) : le zigzag,  les circonvolutions du chemin ardu ou les étapes difficiles de la vie.

Ainsi, à travers cet exposé sommaire, nous avons tenté de décrypter une partie de la richesse toute symbolique de l’écriture tifinagh ; au-delà de son utilisation scripturaire, nous réalisons qu’elle véhicule également toute une vision du monde, un esprit de sagesse qui tend à réaliser l’harmonie nécessaire entre les différentes dimensions de l’univers, résoudre l’énigme de la vie, dans laquelle l’Homme tient malgré lui la place essentielle.


(Extrait de :   Pour une sémiologie de l’écriture tifinagh, Par Atanane  Aït -oulahyane)
 
   
 
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